Nous sommes en 1917. La Grande Guerre déchire l'Europe. Les morts se comptent par millions et le bilan s'alourdit de jour en jour. Saisissant l'occasion, une jeune vampire du nom d'Elisabeth Bartley décide de traverser l'Europe pour lever une armée de tous ces morts dans un ultime dessein: ressusciter son oncle vampire, le Comte Dracula! Mais les descendants de la famille Belmont veillent et se lancent bientôt à la poursuite de la comtesse morte-vivante.
De lointains cousins des Belmont...
John Morris est un jeune américain qui a hérité du Vampire Killer, le fouet ancestral de la famille Belmont. Pour ne pas trop décevoir les puristes, les scénaristes lui ont trouvé un ancêtre commun avec Simon Belmont, du nom de Quincey Morris. Oui, celui-là même qui poignarda à mort le prince des ténèbres dans le roman de Bram Stocker, avant de succomber à ses blessures. Le jeune chasseur de vampire se bat donc au fouet et peut s'en servir de grappin pour se balancer au-dessus des précipices. Le jeu offre moins de passages du genre que Super Castlevania IV, mais le jeune Morris peut en revanche utiliser cette technique quand bon lui semble. En récoltant des côtes de mailles, le fouet s'upgrade deux fois: le fouet de cuir devient fléau d'armes puis étoile du matin. Le niveau ultime transforme le fouet en décharge électrique, puissante mais hélas peu rapide.
Le second personnage est un jeune espagnol du nom d'Eric Lecarde. On apprend que sa famille est liée à celle des Morris, sûrement par l'amitié qu'il partage avec son ami John. Armé de la Lance d'Alucard (le fils de Dracula qui aida la famille Belmont par le passé), il peut s'en servir de perche pour se propulser dans les airs et atteindre des hauteurs inaccessibles autrement. Tout comme le fouet, la lance s'améliore trois fois: la première la transforme en trident, la seconde en hallebarde et la troisième en enflamme la pointe.
Côté armes secondaires, on retrouve la hache, toujours pratique pour atteindre les ennemis volants, le boomerang qui n'a hélas plus rien d'un crucifix et l'eau bénite, qui malheureusement ne fait plus de dégâts continus. Pour combler la perte de puissance, il est possible de réaliser un item crash pour attaquer plus efficacement contre un coût plus élevé en rubis. Car autre changement notable, dans Castlevania Bloodlines, les coeurs ont été remplacés par des rubis! Un choix que les fans de la série regretteront peut-être même s'il ne change pas grand-chose au gameplay. Maintenant armés jusqu'aux dents, nos deux chasseurs de vampires peuvent se mettre en route.
Les deux chasseurs ont du pain sur la planche car ils doivent poursuivre la comtesse vampire à travers toute l'Europe en guerre. Débutant leur mission dans les ruines de Castlevania, leur voyage les mène en Grèce, dans la mystérieuse cité de l'Atlantide, puis en Italie, où ils commencent l'ascension de la célèbre Tour de Pise. L'aventure continue au fond d'une usine d'armement allemande (choix curieux pour un Castlevania, mais nous sommes dans une Europe en guerre), puis dans le Château de Versailles en France. Il ne leur restera plus qu'à traverser la manche pour tenter de stopper le rituel de résurrection qui se déroule au château de Proselpina, un lieu mystérieux où illusion et réalité ne font plus qu'un.
Vous l'aurez compris, le jeu est long. Même s'il n'est composé que de six niveaux, ces derniers sont vastes et s'ils se laissent finir sans trop de mal en mode Facile, les phases de plateformes deviennent cauchemardesques dans les autres niveaux de difficulté. Heureusement, vous disposez de deux continus et d'un mot de passe vous permet de sauvegarder votre partie entre chaque niveau. Attention, ce mot de passe enregistre également vos nombres de vies et de continus, alors ne faites pas n'importe quoi! =)
Des effets visuels de qualité...
Castlevania Bloodlines dispose de graphismes de qualité: les reflets dans l'eau du second niveau sont beaux, la tour de Pise donne le vertige et le dernier château vous en fera voir des vertes et des pas mûres. Certains passages sont cependant moins beaux que d'autres et paraissent un peu vides. Même constat pour les monstres qui, s'ils sont intelligents dans l'ensemble, deviennent parfois stupides, comme les squelettes verts de l'usine ou le golem lourdaud au fond de l'Atlantide.
Un Castlevania chargé à bloc!
Un des points forts du jeu est sa nervosité. Megadrive oblige, le jeu est rapide et même si certains passages vous permettent de souffler un peu, l'action ne retombe jamais bien longtemps. La maniabilité est elle aussi excellente: les deux héros répondent au doigt et à l'oeil et les coups de fouet pleuvent plus vifs que jamais. Les musiques ne reprennent aucun thème connu (sauf un passage du Theme de Simon Belmont) mais leurs sonorités rock mettent tout de suite le joueur dans l'ambiance et restent de bonne qualité quand on connaît les limitations de la console. ;-) On pourra d'ailleurs retrouver le morceau Iron Blue Intention dans Castlevania: Portrait of Ruin sur DS.
Au final, Castlevania Bloodlines (ou Castlevania: The new generation en Europe) est un bon Castlevania. Bien sûr, il ne possède pas toutes les qualités de son cousin sur Super Nintendo, mais propose une nouvelle version originale d'un scénario plus que réchauffé au fil des jeux par Konami. Seul regret: la censure exercée sur la version européenne, Castlevania: the new generation. Toute trace de sang a disparu, Eric Lecarde ne s'empale plus sur sa lance quand il meurt, et certains passages se voient carrément supprimés comme l'eau de la fontaine de Versailles!
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