Dracula est mort. Les habitants de Transylvanie peuvent désormais dormir sur leurs deux oreilles. Tout le monde semble se porter au mieux, si ce n'est notre héros: Simon Belmont. En effet, avant de mourir, Dracula lui a jeté une malédiction et le pauvre chasseur de vampires dépérit de jour en jour. Sa seule chance de survie est de retrouver les reliques de Dracula dispersées aux quatre coins du pays, puis de les brûler là où tout a commencé: dans la chambre du Comte, au sein même de Castlevania. L'aventure s'annonce périlleuse et les chances de succès, bien faibles.
Un Simon Belmont pâle comme un vampire...
Vous jouez donc Simon Belmont. Ce dernier a changé de look depuis le précédent opus: il est d'une blancheur maladive et semble effectivement ne plus en avoir pour longtemps... Le gameplay reste cependant le même que dans Castlevania premier du nom. Le héros semble toujours aussi lourd et les sauts toujours aussi mortels lors des phases de plateformes au dessus des gouffres. Grande nouveauté, il dispose désormais d'un inventaire qu'il pourra compléter en achetant des items aux marchands dans les villes, les coeurs faisant désormais office d'argent, en plus de définir le nombre de fois que vous pourrez utiliser vos armes secondaires.
Simon Belmont se bat toujours au fouet, un choix curieux pour un chasseur de vampires, mais qui a les avantages d'offrir une portée correcte et une cadence de coups élevée. Au fil de l'aventure, il sera possible d'obtenir des version améliorées, du fouet d'épines au morningstar enflammée, en passant par le fléau d'armes, lourd et efficace. Côté armes secondaire, on retrouve l'eau bénite, l'épée et, nouveauté encore, la possibilité d'utiliser les reliques de Dracula pour acquérir des pouvoirs. par exemple, l'os du vampire pourra servir de bouclier pour dévier les tirs adverses.
What a horrible night to have a curse
Pour mener à bien votre mission, vous avez un temps limité. La malédiction de Dracula prenant fin dans une semaine, il va falloir faire vite. Le jeu comprend donc des phases de jour et des phases de nuit. Le temps du jeu défilant à vitesse grand V, vous allez avoir droit à un écran de rappel toutes les 5 minutes pour vous avertir du lever ou du coucher du soleil. Et vous allez le détester! ^^ Dès que la nuit tombe, les ennemis sont deux fois plus résistants et le stress monte en flèche! Même les villes paisibles le jour deviennent le repaire de zombies affamés. Les magasins et les églises sont fermés et vous devez attendre patiemment le lever du jour pour faire des emplettes et vous soigner.
Au fur et à mesure de votre progression, vous vous rendrez compte que plus vous vous rapprocherez du château du comte, plus le poids de la malédiction se fera sentir: les villageois vous détestent et vous rendent responsable de la situation, les ennemis deviennent plus coriaces et le chemin bien moins praticable. Et vos trois vies disponibles vous paraîtront bien courtes pour terminer le jeu. Heureusement, les Continues sont illimités et vous renvoie à l'endroit de votre mort, mais au prix de tous vos coeurs et points d'expérience gagnés.
Petit Simon deviendra grand...
Bien avant Symphony of the night, Simon's Quest innove en incluant un système d'expérience, expérience qui augmente à chaque monstre détruit. Au bout d'un certain score, vous montez de niveau et voyez votre barre de vie et votre défense augmentées. Mais maintenant que vous êtes devenu plus fort, il va vous falloir trouver des monstres plus coriaces pour pouvoir évoluer de nouveau... Cela empêche le joueur de rester farmer dans une zone facile afin de parcourir ensuite le jeu les doigts dans le nez. ;-) Car il serait bien dommage de vivre pleinement une aventure aussi passionnante! =) Les graphismes sont glauques à souhait et il vous faudra traverser des forêts lugubres, grouillant de squelettes et d'araignée venimeuses, des marais glissants où tout saut mal calculé vous fait sombrer dans les eaux profondes ou encore les fameuses demeures renfermant les précieux restes de Dracula.
Ces demeures sont au nombre de cinq et c'est là que le jeu déçoit. Alors qu'on s'attend à des niveaux dignes du premier jeu, on se retrouve à traverser des demeures sans grand challenge: on se contente de retrouver la salle de la relique après avoir acheté un pieu à un marchand caché quelque part dans le manoir. La relique elle même n'est souvent même pas gardée ou alors par un boss mou que l'on peut carrément éviter! Il nous suffit par exemple de passer sans s'arrêter devant le Mort, de récupérer la relique puis de ressortir sans aucune égratignure en narguant le boss une seconde fois!
Rajoutez à cela que les développeurs ont eu la mauvaise idée de truffer les maisons de trous invisibles: par moments, vous passez à travers le plancher qui paraissait pourtant bien solide et vous devez alors faire tout un détour pour remonter d'où vous veniez. La visite des bâtisses devient alors terriblement ennuyeuse car vous avancez à tâtons en spammant les fioles d'eau bénites afin de repérer les endroits où elles traversent le sol... =(
Les musiques remontent quand à elles le niveau: Bloody tears nous accompagne durant nos longues marches à travers la campagne le jour, puis Monster dance prend le relais pour renforcer l'ambiance oppressante de la nuit tombée. Within these castle walls reste d'ailleurs pour moi une excellente balade qui nous suit dans notre descente au coeur des ruines du dernier château.
Un Castlevania sans Castlevania...
Une fois les reliques en votre possession, il est temps de partir pour Castlevania afin de mettre fin à la malédiction lancée par Dracula. Ne vous attendez pas à un clone du château du premier jeu. Ici, vous vous contenterez de descendre à travers de courtes ruines sans aucun ennemi, vous frayant un chemin dans les briques à grands coups d'eau bénite... Simon's Quest détient sans aucun doute le record de la traversée du château la plus rapide de toute la série. =D
Le combat final est proche. Simon Belmont va ressusciter le comte Dracula pour le détruire à tout jamais en emportant avec lui sa malédiction. Et la victoire ne suffira pas car une question demeure: Avez-vous été assez rapide?
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